Le tri à la source des déchets alimentaires en lien avec les objectifs de la loi sur la transition énergétique
L’objectif de la réglementation concernant les biodéchets, est double :
– Orienter les déchets fermentescibles alimentaires vers des filières de valorisation (méthanisation, compostage) et non plus d’élimination (incinération, enfouissement), grâce au tri à la source des déchets alimentaires.
– Réduire fortement les quantités d’ordures ménagères résiduelles.
La loi sur la transition énergétique du 17 août 2015 (qui s’est déclinée dans l’article L 541-1 du code de l’environnement) est très claire à ce sujet et se fixe comme objectif, en effet « d’augmenter la quantité de déchets faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière, notamment organique, en orientant vers ces filières de valorisation, respectivement, 55 % en 2020 et 65 % en 2025 des déchets non dangereux non inertes, mesurés en masse. Le service public de gestion des déchets décline localement ces objectifs pour réduire les quantités d’ordures ménagères résiduelles après valorisation. A cet effet, il progresse dans le développement du tri à la source des déchets alimentaires , jusqu’à sa généralisation pour tous les producteurs de déchets avant 2025, pour que chaque citoyen ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles, afin que ceux-ci ne soient plus éliminés, mais valorisés. »
Par ailleurs, un projet d’arrêté prévoit de fixer le seuil maximal de biodéchets présent dans les ordures ménagères à 35 kg par habitant ainsi qu’un seuil maximal de production d’ordures ménagères.

Or, le ratio moyen d’OMR collectées par habitant en France en 2019 s’établit à 249 kg (source ADEME / SINOE).
Pour atteindre ces objectifs, il n’y a donc pas de secret : il faut évacuer massivement les déchets alimentaires de la poubelle grise !
Dans cette perspective, il convient d’organiser, à l’échelle d’un territoire, des filières structurées et professionnelles capables de collecter et traiter – dans des conditions économiques et sanitaires satisfaisantes – des milliers de tonnes de tels déchets chaque année.
Il s’agit pour cela de traiter tous les déchets alimentaires des particuliers, y compris les protéines animales (viandes, poissons, œufs), les matières grasses (sauces, légumes assaisonnés, frites, etc.), les oignons, l’échalotte, l’ail, les agrumes, le pain, les produits alimentaires emballés…